dimanche 27 février 2011

Je lis dans un journal du Nord de la France, un appel aux lecteurs:
"à vous de nous proposer vos lieux les plus disgracieux et de voter pour désigner le grand vainqueur des verrues architecturales."
C'est le fameux procès de l'architecture d'après-guerre, car on nous dit que tout ce date de cette époque est "disgracieux", la vraie belle architecture finie au commencement de la Première Guerre Mondiale.
Mais après la guerre, pendant vingt ans, l'architecture n'a pas fait de plagiat. Elle ne s'est pas excusée d'exister, et puis il y eu  un moment où "on" a décidé de jeter le bébé avec l'eau du bain. C'était à la fin des années 70, la plagiat allait revenir. On va préfèrer l'architecture sans goût ni odeur, et on a du mal à lui pardonner de ne pas être du XIX siècle, alors on va l'humilier: voilà des lieux de cette liste appelée  "les verrues architecturale".


1/ Palais de justice à Lille 2/ Gare de Maubeuge  3/ Hotel de Ville de Maubeuge  4/ Cité Administrative de Lille.








mardi 15 février 2011

En 1984, HOTEL "SALIOUT" (Salut) ouvre à Kiev. 
SALIOUT est le nom d'une série de stations spatiales soviétique.
En 1984  l'équipage de SALIOUT 7 est témoin d'une scène extra-ordinaire:  
7 anges sont apparus pendant une dizaine de minutes à l'extérieur de la station spatiale.

Tous ont cru à une hallucination collective due à la durée du voyage en orbite, mais quelques semaines plus tard ,  3 nouveaux cosmonautes rejoignent  SALIOUT 7 et,  à nouveau,  7 anges apparaissent derrière les hublots.

Aujourd'hui, les anges de  HOTEL SALIOUT ont des talons aiguilles,  des décolletés, parlent ukrainien, boivent de la vodka et déambulent dans les couloirs la nuit tombée...




mercredi 9 février 2011

Complètement par hasard, il arrive que sur une route, une image apparaisse comme un flash.
C'est sur la N165 dans les Gorges de la Vésubie, qu'en 72  Truffaut tourne une scène de cascade pour la "Nuit Américaine".
Il filme un tournage, c'est une mise en abîme.
Voilà ici, une deuxième mise en abîme: Le décor 40 ans après.
J'aime l'idée que des territoires anonymes soient chargés d'histoires, qu'ils ressurgissent de l'inconscient et nous rappelle que partout sur terre, l'homme a posé le pied pour y faire des choses -belles ou affreuses-  mais parfois toutes simples, comme immortaliser un lieu.






mercredi 2 février 2011


Les banquettes en boudins rouges, la moquette marron aux murs et le juke box aux bout des tables de la mezzanine sont, avec sa propriétaire, les dernières témoins d’un époque où des joueurs libanais ou iraniens qui sortaient fauchés du Casino Ruhl sur le trottoir d’en face, croisaient des jeunes hippies au comptoir du Méditerranée, où les bandits azuréens se fondaient dans la masse des jeunes clients revenant de la plage, où les consommateurs étaient tellement nombreux le soir, que Jackie avait 3 employés à temps plein, et où Nice était à son apogée.

Je connais cet endroit qui ne devrait plus exister, simplement parcequ’il est situé  là où la pression immoblière est énorme : à 30 mètres de la Promenade des Anglais, face au Casino Ruhl. Ouvert  le 25 décembre 1970, Le Méditerranée existe toujours.